Mise à jour oct 2024 – P. Baratault

La situation initiale

Pour la mise en place des Batteries de la Pointe et de l’Yvette, ce ne sont pas seulement les surfaces couvertes par chacune d’elles qu’il fallait acquérir mais aussi  celles nécessaires pour assurer des liaisons directes entre elles par d’une part une voie carrossable correspondant à une portion de  l’actuel chemin de la Hunière et des Joncherettes et d’autre part par un « chemin couvert » c’est à dire protégeant les fantassins des vues et des tirs. Ce sont ainsi 90 parcelles de terrains qu’il a fallu acquérir : 36 pour la Batterie de la Pointe, 14 pour celle de l’Yvette, 24 pour le chemin direct et 18 pour le chemin couvert (tableau ci-après extrait du plan terrier situant les deux Batteries).

Sauf pour la voie directe carrossable qui est d’usage général, des bornes numérotées délimitent les portions de terrain à usage strictement militaire. Suivant le plan terrier ci-après d’origine (attention, suivant les règles du moment, Nord et Sud sont inversés par rapport aux règles d’aujourd’hui), la borne numérotée 1 se situe au débouché du chemin de la Batterie de la Pointe côté Est. Les numérotations s’enchaînent ensuite en suivant le pourtour de cette Batterie jusqu’à l’entrée du chemin couvert puis en suivant le chemin couvert côté sud, faisant le tour de la Batterie de l’Yvette, revenant par le côté nord du chemin couvert pour terminer le tour de la Batterie de la Pointe au niveau du débouché du chemin qui y conduit mais cette fois côté ouest.

(Il n’a pas été jusqu’ici possible de retrouver ce plan d’origine et de le reproduire en haute définition permettant  de mieux restituer les numérotations. Des recherches sont en cours. si vous le pouvez, aidez-nous !)

La situation présente

Depuis la construction des Batteries  et l’année d’établissement de ce plan, (1877 suivant nos déductions), ce périmètre a subi quelques évolutions, les plus importantes étant l’aménagement de la Batterie de l’Yvette et la mise en place d’une clôture en ciment masquant certaines bornes, la vente aux riverains des parcelles constituant le chemin couvert et en bordure nord-ouest de la Batterie de la Pointe la vente de parcelles pour agrandissements de lotissements. Ceci a entraîné des déplacements ou disparitions de bornes rendant la situation présente difficilement compréhensible. Michel Utgé-Royo l’a notablement  éclaircie comme on peut le voir dans ce qui suit mais laissons-le d’abord faire part de ce qui l’a conduit à faire ce travail :

 Palaisiens depuis une dizaine d’années mais ayant emménagé en 2018 tout près de la Batterie de la Pointe, nous avons, ma compagne et moi, fréquemment arpenté le sentier qui, à travers bois, mène à la batterie et en fait le tour. Nous y avions, évidemment, relevé la présence des deux bornes tutélaires qui semblent marquer les deux accès d’un territoire mystérieux : les bornes 3 et 8. Intrigués par ces numéros, nous nous sommes mis récemment à la recherche des petites sœurs disséminées dans le sous-bois et en relever les numéros ; nous découvrons rapidement les bornes 4, 5, 6 et 7, tapies sous le lierre et la mousse… Le lendemain, armés d’une soif inextinguible de découverte, nous localisons deux bornes 64 et 65* et, plus loin, une borne 14… curieux… Puis, plus rien… Mystère et ronces…Je prends contact avec Pierre Baratault, président d’ADPP, qui me fait parvenir un plan des bornes connues, dressé par les membres d’une mission d’insertion qui avait naguère débroussaillé les abords de la batterie. La « re-découverte » des bornes au-delà de la 8 pouvait alors reprendre. La recherche s’avéra ardue car non seulement ces bornes sont perdues dans la forêt mais, camouflées par la végétation, on les confond souvent avec des souches d’arbre (et inversement…). Après la découverte des bornes 9 et 10 avec ma compagne, une nouvelle excursion avec Pierre Baratault nous permet de localiser les 11 et 12. Enfin, deux jours plus tard, je finis par dénicher la dernière, la 13, malheureusement enclavée dans la propriété d’un particulier. Ce dernier, chez qui nous allons sonner, nous autorise très gentiment, quelques jours après, à aller identifier la borne aux confins de son domaine. Le bornage de la Batterie de la Pointe est donc à peu près retracé et les numéros relevés. Il reste à localiser la borne 1, dont n’avons pas encore pu vérifier l’emplacement…

Le plan  bornage Pointe avril 2021  (cliquer sur ce lien pour télécharger la version pdf) montre la situation présente  pour ce qui concerne la Batterie de la Pointe mais il restait à éclaircir les raisons pour lesquelles on voyait apparaître des bornes numérotées 63 (visiblement déplacée), 64 et 65 . Ceci a conduit Michel Utgé-Royo à poursuives ses recherches des bornes du chemin couvert et de la Batterie de l’Yvette pour autant qu’il ait été possible d’y accéder, un grand nombre d’entre elles se situant maintenant sur des terrains privés. Ci dessous une image de ce plan :

Le plan bornage général batteries (cliquer sur ce lien pour télécharger la version pdf)) montre tout ce qu’il a pu faire jusqu’ici et ce qu’il resterait à faire, en particulier pour ce qui concerne le chemin couvert. C’est en effet un espoir d’ADPP que ce chemin puisse être un jour ouvert au public. Ci dessous une image de ce plan :