Flore et faune de la batterie
Mise à jour juillet 2024 – P. Baratault
En juin 2000, à la demande des services municipaux, MM Jean Guittet, maître de conférences en écologie végétale (photo ci-contre) et Gérard Arnal, adjoint au directeur au Conservatoire Botanique National du Bassin parisien, ont mené une étude sur la Flore sauvage de la Batterie de la Pointe.
La liste des plantes supérieures (fougères et plantes à fleurs) a été établie avec 173 espèces recensées. Il pourrait y en avoir sans doute un peu plus en réalité écrivent les auteurs.
Prédominent parmi les feuillus les chênes pédonculés et les frênes avec un important boisement de robiniers ou faux acacias. Dans les fourrés prédominent l’aubépine, le prunellier, l’églantine. Un fragment de lande à ajoncs d’Europe a été relevé.
- Chêne pédonculé
- Robinier
- Frêne
La conclusion de ces deux experts a été la suivante :
- Le site possède une flore assez riche, liée à la relative diversité des habitats, même s’il manque des zones humides et des substrats acides.
- Il n’ existe que peu d’espèces rares. La plus digne d’intérêt est la petite Orobanche (photo
ci-contre), en situation précaire en haut de la rampe d’accès à la terrasse. On remarque aussi quelques espèces calcicoles comme la Sauge des prés ou le Brome érigé, peu communs dans la moitié Nord de l’ Essonne.
- Une gestion peu coûteuse de cet espace peut le rendre propice pour la découverte de la flore et de la faune des milieux ordinaires, en direction des écoles, centres de loisirs ou public attiré par la connaissance de la nature.
Rappelons que Jean Guittet et Gérard Arnal sont coauteurs d’un monumental ouvrage sur la flore sauvage en Essonne.
Les oiseaux
Le CORIF, Centre ORnithologique Ile-de-France a procédé en 2001 à un inventaire des oiseaux de la Batterie de la Pointe à Palaiseau durant la période de nidification d’avril à juillet. Un total de dix sorties de terrain a été effectué.
Il a été relevé 30 espèces nicheuses dont 11 possibles, 9 probables, 10 certaines et 10 espèces non nicheuses (migratrices sur le site pour la plupart).
La présence de chiroptères sur le site également observée.
- Un exemple de fiche CORIF
- Oiseaux de la Batterie (CORIF)
- Pic epeiche (Wikipedia)
Les conclusions qui ont pu être tirées sont les suivantes :
- Parmi les oiseaux contactés lors de sorties de terrain, aucune espèce remarquable ne s’y trouve, tant à l’échelon régional que national. On note néanmoins la présence du Pic vert dont les effectifs sont en déclin en Europe.
- La Batterie de la Pointe, bien que ne constituant pas un site majeur de l’ornithologie francilienne dispose d’un potentiel de développement pour le patrimoine naturel.
Le secteur de la Batterie est l’une des quatre zones d’observation recommandées dans le dépliant « Oiseaux du plateau » édité par ADPP.
Les chiroptères
Des campagnes hivernales de comptages ont été régulièrement menées par l’association Azimut230 qui a notamment compté dans les galeries de la contrescarpe neuf espèces de chauves-souris dont deux sont rares en Île-de-France. Ceci conduit à limiter l’accès à ces galeries durant les périodes d’hibernation.
Extraits de compte-rendu Azimut230 : chauves-souris-Batterie-extraits-Azimut230
- Chiroptères Batterie (CORIF)
- Pipistrelle commune (Wikipedia)